Il est grand temps que les gens, et en particulier les chrétiens bibliques, reconnaissent la signification fondamentale de la création spéciale. La Création n’est pas une doctrine religieuse de peu d’importance comme beaucoup de monde (et même des chrétiens évangéliques) supposent. Au contraire, elle est la base de toute vraie science et du vrai Christianisme.

L’évolutionnisme, de l’autre côté, est une pseudoscience qui se présente comme une vraie science. Et comme tel, il a été acclamé comme le fondement « scientifique » de l’athéisme, de l’humanisme, du communisme, du fascisme, de l’impérialisme, du socialisme, du racisme ainsi qu’une grande variété de religions occultes, ethniques et libérales par les fondateurs de ces systèmes sataniques.

Ainsi la controverse création/évolution, dans le sens littéral, est la plus importante et la plus fondamentale de toutes.

Fondement de la vraie science

Les présuppositions évolutionnistes infiltrent les recherches et les interprétations des scientifiques modernes. Stanley D. Beck a dit : « Aucun autre concept scientifique central n’est plus fermement établi dans notre pensée, nos méthodes et nos interprétations, que celui de l’évolution. » (Beck, S. D. 1982. Natural Science and Creationist Theology. Bioscience. 32: 738.)

Et pourtant, Beck, lui-même, après avoir défini et discuté les principes scientifiques (tes que l’existence d’un monde réel, les capacités du cerveau humain de comprendre le monde, le principe de cause à effet, et l’unité du monde), a admis que « chacun de ces postulats a ses origines, ou est compatible avec, la théologie chrétienne ». (Idem, p. 739). C’est-à-dire, puisque le monde a été créé par un Créateur divin, et que l’homme a été créé à l’image de Dieu, la nature est compréhensible, l’homme est capable de déchiffrer ces opérations, et la vraie science devient possible.

Mais si le monde n’était qu’un produit du hasard et des forces aveugles, alors nos cerveaux ne sont qu’un mélange dénué de sens de matière et d’électricité et la science devient un non sens. Voilà pourquoi les fondateurs des différentes sciences (Kepler, Galileo, Pascal, Newton, Boyle, Brewster, Faraday, Linnaeus, Ray, Maxwell, Pasteur, Kelvin, et ainsi de suite) étaient presque tous des créationnistes et croyaient qu’ils glorifiaient Dieu en sondant Ses œuvres. Aujourd’hui, pourtant, ses scientifiques ne seront même pas considérés en tant que scientifiques, car ils croyaient dans la création spéciale de toutes choses par Dieu !

Fondement de la vraie religion/du vrai Christianisme

La vraie religion doit par nécessité être basée sur l’adoration du Créateur de l’univers. D’autres religions divinisent des grands hommes, ou des systèmes créées par l’homme, mais elles ne sont que des formes différentes/variations de l’humanisme car elles « adorent et servent la créature au lieu du Créateur » (Rom. 1 : 25).

C’est très significatif que toutes ces religions et leurs livres « saints » commencent avec la création, et non pas le Créateur, exceptée la Bible ! Elles commencent toutes avec l’univers déjà existant, et ensuite tentent d’expliquer comment l’espace/matière/temps primitif s’est développé pour arriver à l’état d’ordre et de complexité observés dans la nature aujourd’hui.

Cela est caractéristique à la fois du paganisme ancien et de l’humanisme moderne ; ainsi que toutes les autres religions athées, panthéistes ou polythéistes qui ne représentent que des variantes de l’évolutionnisme. Uniquement dans la Genèse 1 : 1 (le fondement de tous les fondements) nous trouvons une déclaration de la création de l’univers. Sans cette base, la vraie religion est impossible.

Bien que la création soit la base, elle ne représente pas encore la structure complète. Le Judaïsme orthodoxe et l’Islam, comme le Christianisme, croient en un Créateur éternel, mais ils L’ont rejeté en tant que Sauveur. En sus de la révélation générale vue dans la création, Dieu s’est aussi révélé formellement à travers Sa Parole et Son Fils. Ceux qui rejettent l’un des deux ou les deux, bien qu’ils croient en Lui en tant que Créateur et, comme le Christianisme, soient monothéistes, ne peuvent pas Le connaître dans Sa plénitude. Il doit être connu en tant que Rédempteur gracieux et aussi en tant que Tout-puissant, mais offensé, Créateur. Ainsi, le Christianisme biblique est la seule vraie religion créationniste.

 
Fondement de la Christologie

De la même façon, personne ne peut connaître Christ comme Il est vraiment, si on le connaît seulement en tant que Rédempteur. Des chrétiens mal affermis justifient souvent leur attitude tiède envers la création en disant que le plus important de toute façon est de « prêcher Christ ». Mais ils oublient que nous prêchons « un autre Jésus » (2 Cor. 11 : 4) si nous ne Le prêchons pas comme Il est vraiment, ensemble avec Son œuvre accomplie. Le triple aspect de la Personne et Œuvre de Jésus-Christ est le mieux présenté dans la déclaration majestueuse de Colossiens 1 : 16-20.

    Œuvre accomplie, Création : « Car en Lui ont été créées toutes les choses » (v. 16).

    Œuvre présente, Conservation : « Toutes choses subsistent en Lui » (v. 17).

    Œuvre future, Consommation : « Par Lui tout réconcilier avec Lui-même » (v. 20).

La grande portée de cette triple œuvre sont « toutes choses dans les cieux et sur la terre ». Jésus-Christ était Créateur avant de devenir Celui qui soutient (ou Sauveur) et Réconciliateur, et le prix terrible de la réconciliation, « le sang de Sa croix », est la mesure de l’offense humaine terrible contre notre Créateur. Cette offense, d’ailleurs, consiste essentiellement dans le rejet de Sa Parole, et ainsi le refus d’accepter qu’Il est vraiment le Créateur.

Vraiment on « prêche Christ » seulement quand on Le présente avant tout en tant que le Créateur Tout-puissant, duquel l’homme s’est éloigné quand il a repoussé la véracité de Dieu dans Sa Parole. Uniquement quand cela est compris d’abord, on peut parler de la grâce de Dieu, de Son pardon et de Son amour, Son incarnation et Son sacrifice rédempteur en tant que Fils de l’homme.

Fondement de la foi

Le message chrétien est que « le juste vivra par sa foi » (Héb. 10 : 38), en parlant de « ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » (Héb. 10 : 39). Mais c’est quoi exactement cette foi ? La foi dans l’abstrait n’est que de la sentimentalité naïve ; la foi doit être en quelque chose ou en quelqu’un pour avoir de la substance.

La foi dont l’apôtre parle est exposée dans les versets suivants dans le grand « chapitre de la foi » Hébreux 11. C’est la foi d’Abel, offrant un sacrifice acceptable ; c’est la foi d’Enoch, le témoin fidèle ; de Noé, croyant et agissant selon la Parole de Dieu ; et d’Abraham, avançant selon les promesses de Dieu.

Mais, avant tout, c’est la foi fondamentale d’Hébreux 11 : 3, la foi par laquelle « nous reconnaissons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été fait de choses visibles ». Cette affirmation claire nous dit que la foi pour le salut et pour notre vie chrétienne doit être fondée, en premier, sur la foi de la création spéciale divine de toutes choses, non pas de la matière déjà existante, mais uniquement par Sa Parole toute-puissante et créatrice !
 

Fondement de l’Evangile

Beaucoup de chrétiens, qui soit ignorent, soit compromettent la doctrine biblique de la Création, ont exhorté les créationnistes à ne « prêcher que l’Evangile, pas la Création ! » Mais c’est impossible, car l’Evangile du salut de notre Seigneur Jésus-Christ est fondé carrément sur la Création. Le triple aspect de l’œuvre de Christ (création, conservation, consommation) comme présentée en Colossiens 1 : 16-20 est identifié en tant que « l’Evangile » en Colossiens 1 : 23. Et la toute dernière mention de l’Evangile dans la Bible en Apocalypse 14 : 6-7 l’appelle « l’Evangile éternel » (toujours le même). Et son message est « d’adorer Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, et les sources d’eaux. »

Bien que l’accent central de l’Evangile soit mis sur le sacrifice d’expiation et la résurrection corporelle victorieuse de Christ (1 Cor. 15 : 1-4), il comprend aussi Son royaume futur (Matt. 4 : 23) et Sa création. Tout autre évangile est un « autre évangile » (Galates 1 : 6) et n’est pas le vrai Evangile.

Sans la création, un évangile supposé n’aura pas de fondement, sans la consommation promise, il ne peut pas offrir de l’espoir, et sans la croix et le tombeau vide, il n’a pas la force de sauver. Mais quand nous prêchons le vrai Evangile, avec la personne et l’œuvre complètes du seigneur Jésus-Christ selon la vérité, nous bâtissons sur un « fondement sûr », nous pouvons promettre un « espoir béni » et nous avons à disposition « tout pouvoir dans le ciel et sur la terre » à travers Christ qui, dans Sa plénitude est « avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matt. 28 : 20).